Le cloporte!
Parfois je m'interroge sur la nécessité de cet exercice. Comme si je me parlais à ma conscience, dans l'espérance, peut-être secrète, de la comprendre et la palper. Mais cette conne est morte ou elle n'a jamais existé. Je m'abaisse à essayer de comprendre cette truie sans résultat. Soulagement ? Bien sur que non... Conscience qu'on aimerait toucher, frapper, et qui nous fait bien chier.
J'ai lu une théorie plaisante sur la définition de l'amour.. Plaisante et tellement déprimante ! L'amour Sthendal en fait une cristalisation, une image fantasmée, propulsée sur l'être aimé, un désir d'idéal coulé sur l'être à la base désiré, puis aimé. Cette définition est toute la subtilité du rouge et le noir, de Julien Sorel, progetant son idéal comme inatégniable et quand la malheureuse femme se donne enfin, le jeu perd son intérêt, l'idéal fond et révèle ses formes, son être et sa faiblesse. S'en suit la désillusion et bien sur la fuite.
L'amour Proustien me fait beaucoup plus rire. Et j'y attache une importance et une vérité qui me désespère par son confondant réalisme. Chez Proust l'amour n'est plus cristalisation, mais il est encore fantasme. Il est le résultat d'une somme de mise en situation, des situations, fantasmées, imaginées. Autant de vécu personnel fictif qui créé un sentiment d'attachement qui, tout autant illusoire fut-il est l'origine du sentiment amoureux. Ainsi chez Proust on n'aime pas une qualité, un être, ou une beauté! Pire ! On aime une idée, un sentiment qu'avec cette personne on pourra être heureux. On aime parce qu'on s'imagine constamment que la vie sera meilleure avec la personne aimée. (Alors même que la situation amoureuse n'est pas idéale !)
Et l'image est très inquiétante, les meilleures heures de X-files me reviennent en tête :)